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« Une histoire de mirettes »


Les gens indécrottablement convaincus qu’une pandémie sévit depuis un an vous regardent avec des yeux de merlan frit, tout en ânonnant les mantras de leurs maîtres bien-aimés (« Mets ton masque », « Et la distanciation sociale alors ? », « Pas plus de six autour de la bûche », « Signe ton autorisation d’aller pisser contre un arbre », « A partir de 19h, ou 18, ou 17, selon la saison, reste devant la télé »), comme dans un songe hypnotique.

Face à la question décisive : « Les fameux malades dont vous parlez sont-ils morts ? », ils vous répondent avec une renversante candeur: « Non, ils ont seulement un peu de fièvre ».

La science statistique, qui a toujours été relativement simple et limpide, obéissant à des règles logiques et fluides, est devenue un discours fumeux, incompréhensible, fuligineux, confus, tortueux, amphigourique, contourné, nébuleux, et, pour tout dire, ténébreux, comme celui des bateleurs, barons et aboyeurs des foires d’antan: il s’agit en effet de vendre la camelote.

Par exemple, jusqu’à présent, la grippe saisonnière était repérée classiquement, et les malades et les morts étaient comptés aisément: le calcul était ridiculement facile. Nous avions telle population, avec tant de malades et tant de décès, avec des variations plus ou moins marquées selon les années: tout était cohérent. Et les autres pathologies étaient analysées de même, sans mystère excessif.

Avec l’ « épidémie » qui nous occupe, tout est particulièrement burlesque : une truie ne retrouverait pas ses petits, au milieu de ces ahurissantes considérations. Du reste, il n’existe plus que ce virus: plus aucune autre affection n’est mentionnée par les sévères, circonspects et avisés médias, si fiables et si intègrement attachés à la pure vérité.

Cette étonnante pathologie paraît d’un genre assurément inédit, puisqu’elle nous a miraculeusement guéris de TOUTES les autres maladies, qu’elle a magiquement et définitivement éradiquées du monde connu. Ce sera la seule bonne nouvelle de l’affaire. A l’image d’Attila (d’aucuns diraient Attali), rien n’a subsisté après sa venue; hormis son irréfutable réalité, naturellement.

Quoi qu’il en soit, citoyen de la planète, sache que cette moderne Peste Noire, qui fait très justement tant d’usage à notre admirable époque, est responsable de 0,03% de décès parmi la population atteinte. Oui, la peste et le choléra se sont impitoyablement unis pour nous détruire, et, si nous n’y prêtons pas attention, en inconscients que nous sommes, d’ici cent ans, tous les vivants actuels seront morts!

Oui, je vous le dis solennellement, yeux de merlan frit, prenez garde!

Et soyez donc conséquents. Prestement, et sans attendre l’issue calamiteuse qui vous guette, faites-vous vacciner: vous m’en direz des nouvelles!

Serge Ayrinhac

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